La Tour du Guêt (Torre de la Vela)
Le bon sens voudrait qu'avant de partir en voyage, je m'imbibe de l'histoire des lieux à visiter afin de mieux les comprendre, de mieux en percevoir la complexité une fois sur place. Chaque année, je jure de m'y prendre mieux et plus tôt la prochaine fois mais chaque année, invariablement, je me fais piéger par le temps. 2011 n'a pas fait exception à la règle. Non seulement je n'ai pas lu les "Contes de l'Alhambra" de J. Irving avant mon départ, ni même le "Voyage en Espagne" de T. Gauthier comme je le prévoyais depuis longtemps, mais honte à moi, j'ai débarqué à Grenade en confondant allégrement Alhambra, Alcazar, Albaïcin et Alcazaba.
Cliquer pour agrandir
Je n'ai toujours pas lu ces bouquins mais après avoir studieusement potassé mes guides durant la visite et pris moulte photos du site, j'ai heureusement l'esprit plus clair.
Donjon (Torre del Homenaje)
Située à la pointe orientale de l'enceinte, l'Alcazaba est la partie la plus ancienne l'Alhambra. De vocation guerrière, cette citadelle à l'usage exclusivement militaire était à l'époque complétement séparée des palais. C'est également la partie la plus sordide du site, utilisée tout au long de son histoire par ses occupants comme prison. Aujourd'hui, les logements des soldats ont disparu et les cachots sont fermés, mais on peut encore accéder à certaines tours et déambuler sur les chemins de ronde. Sans oublier les vestiges des bains, des silos et des citernes...
Les Tours Vermeilles (Torres Bermejas) depuis la Place des Citernes
La forteresse a en outre de tous temps été le point de référence des grenadins avec, à son extrémité, la Tour du Guêt. Du haut de ses 27 mètres, elle domine la ville qui s'étend à ses pieds, offrant notamment une vue plongeante sur les maisons blanches et les étroites ruelles du quartier mauresque de l'Albaïcin.
Le quartier de l'Albaïcin
Au moment de la prise du royaume de Grenade en janvier 1492, les Chrétiens installèrent au sommet de cette tour une cloche, symbole de leur religion.
les remparts et la Tour du Guêt surmontée du campanile de la cloche
Avis aux célibataires, il paraît que si vous la faites sonner le 2 janvier, vous serez mariées avant la fin de l'année!
A suivre...
Toujours aussi agréable cette ballade au coeur de l'Alhambra ... je me régale ! je "redécouvre" ce lieu à chaque fois avec un immense plaisir.
RépondreSupprimerJoli !! J'en parlerai à qui de droit. De plus, visiter l'Andalousie en janvier me paraît jouable. La chaleur l'été doit y être difficile à supporter.
RépondreSupprimerMagnifiques clichés comme d'habitude.
Il y a une question que j'oublie à chaque fois de te demander. Ta bannière, c'est un autoportrait?
RépondreSupprimerJ'ai bien ri en lisant que tu ne te renseignais jamais avant de partir mais toujours après coup.. =) Je me suis reconnue dans ce paragraphe, ça doit être dans les gênes... tu as toujours d'aussi belles photos qui font nous évader et rêver.. Merci =)
RépondreSupprimerLes fissures de ma première donne des frissons
RépondreSupprimerMa deuxième indique le chemin
Ma troisième a une superbe perspective
Ma quatrième monte la garde
Ma cinquième, les toits dévoilent, c'est quelque chose que j'aime beaucoup
Faire sonner les cloches de ma dernière n'est pas facile
et mon tout est un superbe reportage pour faire envie
@Marie: alors on continue la balade, on a encore du pain sur la planche. Suivez les guide ;-)
RépondreSupprimer@Isabelle: depuis que j'ai vu un documentaire sur Grenade sous la neige, j'ai très envie de la découvrir en hiver. Une autre ambiance qui doit être tout aussi magique, peut-être plus encore car dépouillée des hordes touristiques qui l'envahissent en été. Et oui, c'est bien un auto-portrait sur ma bannière. Tu me fais penser qu'il faudrait que je la renouvelle un de ces jours...
@Anonymette: Je prépare quand même la moindre mes voyages mais c'est vrai que je n'arrive jamais à lire tout ce que j'aimerais avant de aprtir. Je crois du reste que je préfère lire des récits ou faire des recherches se rapportant à mes lieux de séjour après les avoir visités.
@AniLouve: Géniale ta charade, je reconnais bien là ta plume originale! merci :-)
"Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir à l'horizon" ? Voilà exactement à quoi me fait penser la première image de ton article !
RépondreSupprimerComme toujours, c'est un vrai plaisir quand tu nous emmènes sur les traces de tes pérégrinations touristiques !!
Je me décide enfin à laisser un commentaire. Je suis avec intérêt ton reportage si esthétique, mais il faut que je t'avoue quelque chose: l'Alhambra était bien connu dans la ville de mon enfance (adolescence): parfum sulfureux, car c'était le nom DU cinéma interdit aux - 18 ans, perdu dans un quartier mal famé. Difficile après ça de penser Andalousie. Mais grâce à toi, je sens que l'Alhambra retrouve peu à peu de sa superbe.
RépondreSupprimerBelle soirée.
Quel courage de monter jusqu'au coin de cette tour fissurée au point de sembler être prête à s'éffondrer...
RépondreSupprimer@Laurence: une soeur Anne contemporaine et masculine, réflexe au point ;-)
RépondreSupprimer@Cathy B: Je comprends ton traumatisme ;-) L'établissement de la ville de ton adolescence n'est pas le seul dece genre à avoir emprunté le nom de cette vénérable cité. Va savoir pourquoi?????
@Owen: Bienvenue à toi :-) C'est vrai qu'elle a l'air bien décrépie, cette tour, et pourtant elle tient debout depuis des siècles. Faut pas se fier aux apparences....
Jolie escapade dans la belle Andalousie , depuis mon fauteuil en plus ! Une plongée dans l'histoire bien agréable et avec des photos soignées. Pas la peine que j'achète un livre d'Histoire avant d'aller là bas.Tout comme toi , je préfère découvrir d'abord avec mon propre oeil une terre inconnue , avec mon propre feeling avant de le confronter aux données connues. Cela permet (je pense) se sortir des sentiers battus...mais aussi , parfois , de rater des incontournables. Merci pour e partage et le soleil andalou qui crève l'écran à défaut de percer la grisaille tenace de la Bresse profonde. Bizz bizz
RépondreSupprimerAh ces murs ! où qu'ils soient... ces murs-murs d'histoire, moi je les aime terriblement. Ces fissures, comme des rides d'existence bercent souvent mon esprit.
RépondreSupprimerParfois j'aimerais qu'ils parlent pour entendre ce que nous n'avons jamais su et que nous ne saurons jamais... Mais ils se taisent, bien que, dit-on, ils ont des oreilles...
Si je pouvais, je serai ces pierres et je deviendrai alors le mystère de ma propre vie, pour que les regards des autres ne me viole plus.
Merci pour ces images, ce texte et ta douceur aussi.
Bises
J'ai enfin rattrapé mon retard. Tes récits de voyage sont passionnants !
RépondreSupprimerBises
Joli cadrage et très jolis tons !
RépondreSupprimerje me régale de te suivre en Andalousie. As-tu lu les livres depuis ? C'est parfois aussi agréable de lire en connaissant les lieux, je trouve que cela rend la lecture encore plus prenante. De retour de St Petersbourg, j'ai dévoré la vie d'Alexandre le Grand ... je m'y voyais encore !
RépondreSupprimerCa ne te dira peut-être rien, mais les premières photos m'évoquent (de façon saisissantes) un jeu video que j'affectionne: Zelda - Ocarina of time, sur Nintendo64… La forteresse des voleurs dans le désert. :))
RépondreSupprimer