mercredi 4 mai 2011

Le droit d'ânesse

                                                                          

Considérant:

que l'instruction de la cause a révélé que l'intéressée a fait l'objet de nombreux traitements inhumains et dégradants de la part de l'inculpée au cours des premières années de son existence, 

qu'elle a ainsi dû, à de réitérées reprises, servir de mustang sauvage à l'inculpée qui, se considérant comme la plus grande cow-girl de sa génération, n'a eu de cesse de la dompter,

qu'elle a pleuré toutes les larmes de son corps en découvrant sa tignasse rousse après que l'inculpée, dans son grand sadisme de blonde, lui eut promis de redonner éclat et opulence à sa terne chevelure brune par l'application d'une pâte verdâtre, l'obligeant par la suite à de triple shampoing quotidien,


qu'elle conserve un traumatisme profond des rapts répétés de son Toutou préféré par l'inculpée qui, décrétant qu'il était trop moche, l'a jeté quinze fois à la poubelle, et ainsi obligé l'infortunée à farfouiller dans les détritus pour le sauver de la benne à ordures,

que dit traumatisme se traduit aujourd'hui par un syndrôme mère-poule caractérisé,

que victime de la terrible emprise psychologique de l'inculpée, la pauvresse a même consenti à jouer le rôle du cadavre jeté dans la rivière (en l'occurrence une baignoire remplie d'eau froide), afin de réaliser le fond sonore du géniaaaal "roman noir radiophonique" de l'inculpée,

que la liste exhaustive des turpitudes infligées à la jeune femme ne saurait être livrée ici sous peine de heurter la sensibilité des innombrables lecteurs de ce blog.

 Par ces motifs, la Cour prononce:

1. L'inculpée est reconnue coupable d'abus du droit d'ânesse.

2.Elle est condamnée au versement d'une juste indemnité pour tort moral à l'intéressée sous forme d'une     bague flamboyante, à l'italienne, en bronze et pierres de lune de Monica Castiglioni.

3. La présente décision n'est suceptible d'aucun recours.



Bon anniversaire, chère cadette!

5 commentaires:

  1. Oui je l'avoue, c'est moa la victime de tant de turpitudes... Mais face à de tels considérants, j'invite la Cour à réviser son jugement et à prononcer un non-lieu car je confesse que la susdite cadette a souvent de son plein gré prêté le flanc aux opérations commando de la prévenue! Et concéder que dans certaines occasions, il y avait fous rires est bien peu dire!

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  2. joyeux anniversaire tata =) tous mes voeux..bisous

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  3. Donc, relaxe générale et que tout le monde fasse la fête !

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  4. @trois courageuses qui ont commenté: merci! En résumé et plus simplement dit, les deux soeurs se sont beaucoup crêpé le chignon mais se sont bien marrées durant leur enfance et leur adolescence.Que de souvenirs hilares....

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  5. L'inculpée sait choisir les bagues!

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J'ai toujours grand plaisir à vous lire, alors ne soyez pas timides, osez!