Un peu interloquée, j’avais découpé la page de mon quotidien annonçant sa grave maladie et l’avais laissée bien en évidence sur mon bureau. Je savais qu’un jour ou l’autre je me rendrais à son chevet. Et c’est par un radieux dimanche de la fin août que j’ai chaussé mes grosses godasses pour lui rendre visite au coeur du Grimselwelt, dans l’Oberland bernois.
Une nouvelle petite télécabine, beaucoup d’attente, une grosse heure de grimpette depuis le sommet dans un paysage typiquement alpin, une végétation rabougrie et un sentier qui s’enfonce dans un canyon…
Puis au bout du canyon, après une ultime montée, il apparaît enfin.
Mais qu'il a petite mine!
Le fier glacier du Trift n'est plus qu'une pauvre chose blanchâtre, recroquevillée au fond de la vallée. Il recule à vue d’oeil et n’est plus que l’ombre de lui-même. Et dire qu’il y a une bonne quinzaine d’années seulement, le lac de fonte n’existait pas. La glace couvrait toute la surface de l’eau et il était possible de traverser le bout de la langue glaciaire à pied. Aujourd’hui, il faut faire un effort d'imagination pour se le représenter remplissant toute l'étendue de la cuvette!
En 2004, le recul du glacier a rendu nécessaire la construction d’un spectaculaire pont suspendu pour que la cabane du Trift, à quelque trois heures de marche du glacier, reste accessible aux alpinistes.
Le fier glacier du Trift n'est plus qu'une pauvre chose blanchâtre, recroquevillée au fond de la vallée. Il recule à vue d’oeil et n’est plus que l’ombre de lui-même. Et dire qu’il y a une bonne quinzaine d’années seulement, le lac de fonte n’existait pas. La glace couvrait toute la surface de l’eau et il était possible de traverser le bout de la langue glaciaire à pied. Aujourd’hui, il faut faire un effort d'imagination pour se le représenter remplissant toute l'étendue de la cuvette!
En 2004, le recul du glacier a rendu nécessaire la construction d’un spectaculaire pont suspendu pour que la cabane du Trift, à quelque trois heures de marche du glacier, reste accessible aux alpinistes.
Mais impossible pour ma part de m’y aventurer, j'ai été saisie de vertige. Le vide sous mes pieds n’était pas le seul responsable, la mort en directe du vénérable colosse blanc dans ce magnifique cirque montagneux m'a glacé les sangs…
Les chiffres confirment que la quasi-totalité des glaciers suisses sont en train de fondre inexorablement. Le recul le plus spectaculaire a été observé au glacier du Trift, dans le canton de Berne, qui a totalise plus de 500 mètres de recul cumulé depuis 2002 (chiffre datant de 2007).
De belles photos mais des chiffres effrayants...
RépondreSupprimerOui, malheureusement les glaciers de ma région sont aussi touchés !
RépondreSupprimerEn Valais, le glacier l'Aletsch recule tous les ans de 50 mètres. Quelle tristesse...
RépondreSupprimerhoulala moi non plus je ne pourrais pas passer là (et Dieu sait pourtant si j'aime et adore la montagne!). Paysages superbes, je comprends ta tristesse...
RépondreSupprimerles images parlent d'elles-mêmes.. je voulais simplement ajoutées que cette journée de marche était vraiment un moment inoubliable et unique.. merci maman =)
RépondreSupprimerGrandioses les photos et la vue doit être imprenable ! Le lac que donne la fonte des glace est d'un bleu particulier.
RépondreSupprimerTristes les nouvelles des glaciers de chez vous et ceux de partout !
Ça dû être une magnifique balade en effet.
Et je serais resté du même côté que toi, du pont... J'ai le vertige juste à regarder la photo !
En plus... Il doit bouger quand on marche dessus !!! (frissons !!!)
@Isa: pouvoir constater de ses propres yeux l'étendue de ce recul a été pour moi beaucoup plus parlant que tous les chiffres réunis. C'est vraiment impressionnant!
RépondreSupprimer@Pommes cannelles & Camille: le phénomène est hélas général, mais de voir cet immense lac qui n'existait pas il y a seulement 15 ans m'a vraiment donné la mesure du recul du glacier.
@Jicky: une horreur ce pont, en plus il y a avait des petits malins qui s'amusaient à le secouer. Non vraiment, j'ai pas pu faire plus que 10 mètres :-(
@American Deb: oh oui, un magnifique souvenir, très lumineux!
@Laluna: je ne connaissais pas le vertige il y a quelques années, mais aujourd'hui, dès que je m'approche du vide j'ai des fourmis dans les jambes et les mains moites, une vraie cata. Même s'il est solidement "amarré", le pont bouge effectivement. Le pire c'est quand il faut croiser d'autres personnes :-(
On se demande effectivement comment certains scientifiques osent soutenir que la planéte ne se rechauffe pas !!
RépondreSupprimerLa photo du glacier reste néammoins superbe !
je n'oublierai jamais la tête de l'ami qui avait le vertige lorsqu'il a vu le nombres d'échelles vertigineuses qu'il fallait franchir s'il voulait dormir au chaud dans la cabane, qui bien des années plus tôt, se trouvait au bord du glacier. et régulièrement... une nouvelle échelle.. il faut des points des comparaison... pour se rendre compte... comme ce lac sur la photo... et une fleur si rare.. l'edelweiss.. merci pour ces découvertes. nicky
RépondreSupprimerC'est terrible. Nous sentons que c'est inéluctable, voir même dangereux: tes chiffres sont absolument effrayants.
RépondreSupprimerComme Isa, on se demande comment la thèse du non réchauffement de la planète tient encore.
Néanmoins tes photos sont splendides, comme d'hab'
C'est un affeux constat mais comme je suis d'humeur positive ce soir, je retiendrai surtout la magie de la montagne avec la récompense pour les yeux au bout de l'effort. tes photos sont belles ...
RépondreSupprimer@Isa: les causes du recul des glaciers sont complexes. Je n'ai pas voulu entrer dans ce débat mais juste montrer un exemple que je trouve particulièrement parlant. Merci de ta visite ici!
RépondreSupprimer@Nicky: arghhh, des échelles, ce doit être encore pire qu'un pont suspendu. Non décidément, je ne suis pas faites pour ce genre de sport!
@Isabelle: c'est certain que quelque chose est entrain de changer mais ce n'est pas la première fois dans l'histoire de la planète. On prend juste la mesure de notre impuissance.
@Lolotte: tu as raison de positiver. Cette balade en montagne fut un vrai moment de bonheur en famille :-)
Impressionnant, quel recul dramatique.
RépondreSupprimerImpressionnant aussi ce pont jeté dans le vide. Le traverser doit être une épreuve ...
Très beau reportage ! Chaque photo se complète. Et les compos sont tellement bien pensées.
RépondreSupprimer@Ronan: une épreuve que je n'ai pas pu surmonter!
RépondreSupprimer@Raynald: tu me fais rougir de plaisir ;-)
Une belle viree dans les Alpes. Les glaciers sont en recul un peu partout dans le monde... a savoir quand certaines villes auront les pieds en permanence dans l'eau.
RépondreSupprimerCa me fait penser à la Mer de Glace de l'autre côté...
RépondreSupprimerJ'suis pas persuadée non plus pour le pont de singe ayant également le vertige ! Je prends sur moi pour les échelles lors des randonnées, mais les ponts c'est quelque chose !!
Pas de frontières, c'est le lot de tous les glaciers alpins, malheureusement...
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