7 heures à peine, les premiers rayons du soleil pointent déjà à travers la fenêtre de ma chambre, projetant contre ses murs des ombres familières .
Ces murs, complices de tous les instants, témoins de mes émotions les plus intimes et investis de mes secrets les plus chers, ces murs dans lesquels on peut lire comme dans un livre ouvert…
Je viens de le terminer et en suis encore toute imprégnée. “Montre-moi comment tu habites, et je te dirai qui tu es!" pourrait résumer le livre de Patrick Estrade qui décortique nos liens à notre maison, "notre boussole, notre nord émotionnel intérieur".
Dans son ouvrage passionnant, l'auteur examine non seulement comment se construit une maison, comment on se l'approprie et personnalise son intérieur mais il s'arrête aussi sur les souffrances qui y sont liées suivant la pathologie de ses habitants. Il aborde également les difficultés découlant de déménagements, de cambriolages, de conflits de voisinage ou de l'installation de nouveaux partenaires. Il parle des murs physiques certes mais aussi des murs psychiques que nos lieux de vie ont pu bâtir dans nos têtes; notre monde intérieur est comme une maison.
La démarche du psychologue qui invite ses lecteurs à noter au fil de leur lecture les réflexions que celle-ci leur inspire est originale. Elle permet d'appréhender son rapport au monde et à soi-même d'une manière un peu différente.
L’exercice m’a passionnée et m’a donné l’occasion de regarder mon chez-moi d'un autre œil, de m’interroger aussi sur les raisons du relatif dépouillement des pièces que j’occupe et qui parfois étonne. Dans ma chambre, ni tableau bigaré, ni souvenir de famille. Je la veux épure lumineuse. La dernière D&co à la mode ne franchira pas son seuil. Je m’affranchis de l’inutile, je dépoussière. Ce vide (relatif) loin de m’oppresser me construit. Je m’approprie l’espace, je vire, je respire.
J’ai fait de l’ordre dans ma vie et ai projeté sur ma maison mon ménage intérieur. J'ai enfin l’âge d’affirmer mes goûts et ma culture, sans crainte d’être jugée ou incomprise, sans non plus forcément chercher à faire plaisir.
Pour autant à mon sens, mon refuge n’est ni froid, ni austère. Je le vois clair, serein et accueillant à l’image, je le souhaite, de celle que je suis aujourd’hui.
Pour autant à mon sens, mon refuge n’est ni froid, ni austère. Je le vois clair, serein et accueillant à l’image, je le souhaite, de celle que je suis aujourd’hui.
Si l’évocation de nos lieux de vie d’un point de vue psychologique et l’interaction entre l’Homme et sa maison vous intéressent, n’hésitez pas à vous plonger dans le bouquin passionant et très facile à lire de Patrick Estrade « La maison sur le divan, tout ce que nos habitations révèlent de nous » Ed. Robert-Laffont.
La première photo est magnifique ! Bonne journée ;o)
RépondreSupprimerComme Catherine, le premier cliché est splendide et tes mots me filent des frissons... Je comrpends et je sens que ce bouquin va venir allonger la pile en cours !
RépondreSupprimerJe ne sais pas pourquoi, mais parfois je n'ose pas savoir ce que cachent mes habitudes, mon écriture, et puisque c'est le sujet, mon intérieur.
RépondreSupprimerMais ma nature curieuse va peut-être l'emporter.
Très joliment écris en tout cas.
Dis-moi où tu habites et je te dirais qui tu es ... Il y a très certainement une vérité dans tout ça, mais je pense sincèrement que ce n'est qu'une première strate, tout comme les vêtements que l'on porte. A voir tes photos fort fort jolies par ailleurs (décidément, tu aimes les diptyques, les associations), je découvre effectivement un intérieur très clair, sobre et dépouillé et tu expliques vraiment bien ta démarche.
RépondreSupprimerPar contre, je suis persuadée qu'au fond tu es beaucoup plus fantaisiste que ce que tu ne laisses voir, tu fourmilles d'idées, et peut être que ce fond blanc et sobre n'est là que pour recueillir sans les déranger les multiples facettes de ta créativité.
Allez, je tombe trop dans le psy, faut qu'j'arrête !!!
ça doit être très intéressant en effet ! Comme j'ai des projets de déménagement, cela me parle particulièrement !
RépondreSupprimerJe trouve que tes photos sont très jolies dans ces tonalités beiges, ce décor épuré qui te ressemble et te convient !
A chacun de trouver comment tapisser son petit nid d'amour !
J'ai hâte de voir comment sera le mien et comment nous nous l'approprierons !
Un très bon week end à toi Spiruline ! ;)
@Parismages et Sarah: merci. Comme quoi, même en flemmant au lit, on arrive à faire des photos sympa, il faut juste avoir l'appareil sous la main!
RépondreSupprimer@Lululike: l'introspection finit toujours pas nous rattraper à un moment ou l'autre de l'existence... (aïe là je parle comme une vieille rombière!!!)
@Laurence: fine mouche! En effet, la (relative) sobriété du cadre de vie n'exclut pas la fantaisie intérieure. Je me sens toute bigarée du dedans ;-)
@Anne-Laure: Ah les déménagements, c'est épuisant mais que c'est passionnant de se recréer un nouveau chez-soi. Bon courage pour le tien!